Page 3: L'exode et les premiers combats au sud de la Sambre

L'exode des civils et les mouvements des troupes:


Le témoignage de Joseph Berlier, pharmacien de Mettet nous éclaire sur cette période avant l’arrivée des allemands dans notre entité : 

Joseph Berlier

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« La garde civique gardent les routes et les ponts. L’ennemi pouvait venir, nous étions bien armés : des gourdins ou des carabines à moineaux. 
Jusqu’au 15 août, rien d’anormal si ce ne sont quelques patrouilles de soldats belges dont une douzaine de guides, qui provoquent la fuite éperdue d’un poste de la garde civique qui croyait voir arriver des uhlans. 
Le 15 dans la matinée, on entend le canon dans la direction sud-est, on distingue même le bruit des mitrailleuses. Vers 15H00 arrivée des premières troupes françaises dans des autobus de Paris : grande animation dans la localité ! Les soldats sont enthousiastes. Ils vont à Berlin : Sur les  autos, il y a des inscriptions à la craie telles que « embrassez les Alsaciens de la part des Parisiennes ». Passage des cuirassiers et dragons. 
Le 16, toute la journée, passent des convois et des troupes qui se dirigent vers le nord.
18 et 19 : rien
Le 20 au matin, on vit arriver des cavaliers isolés (des chasseurs d’Afrique), ils s’avançaient avec circonspection semblant redouter la présence de l’ennemi dans la localité. Quelque temps après arriva l’infanterie, puis l’artillerie qui fut parquée dans le voisinage. Le lendemain, passage de nouvelles troupes, on entend le canon dans la direction du nord. Un soldat me demande en passant « c’est bien le chemin de l’abattoir ? ». Pendant la nuit défilent des troupes coloniales. 
Le 22 : le canon se rapproche, il passe des convois de blessés. 
Dans l’après-midi, on raconte que les Allemands sont repoussés, ce qui a l’air de confirmer ce bruit, c’est qu’un grand état-major vient d’arriver et paraît s’installer à demeure. Mais à peine les officiers de cet état-major sont-ils installés, qu’ils replient tous leurs bagages et retournent vers le sud. » 

L’exode : 

 « Bientôt les gens du pays de Sambre arrivent. Ils sont affolés et racontent toutes des choses effrayantes. Les habitants de notre localité s’effrayent à leur tour, rassemblent ce qu’ils ont de plus précieux et partent, laissant tout à l’abandon ! C’est un spectacle lamentable que ce défilé : hommes et femmes lourdement chargés, enfants qui s’accrochent aux jupes des mères, vieillards infirmes portés sur les épaules de leur fils ou conduits sur des brouettes. Beaucoup pleurent, d’autres hagards suivent aveuglément.
Vers 6H00, je partis vers Biesme à la maison de mes parents. Je fis route avec des soldats qui revenaient de la bataille. Ils étaient tristes et consternés : la plupart de leurs camarades avaient été tués.
Presque tous les habitants de Biesme avaient fui. Je trouvai mes parents chez eux et mon frère étudiant au grand séminaire de Tournai qui, portant le brassard de la croix rouge de Belgique, venait de rentrer de l’ambulance où il avait soigné les blessés toute la journée. 
Toute la soirée, les troupes du combat de la Sambre repassèrent, les soldats étaient harassés, mourant de faim et surtout de soif : nous leur distribuâmes pain, biscuits et de l’eau.
Vers 8H00 un officier me conduisit à l’hôtel de ville où était l’état-major. Les officiers étaient très affairés, ils avaient étalé de grandes cartes sur la table et avaient très difficile à retrouver les villages et les hameaux, ils me demandèrent des renseignements sur les environs : Wagnée, Fromiée.
Et puis, je pus partir. Je rencontrais des soldats de toutes les armes, des lignards, des dragons qui n’avaient plus de chevaux, des artilleurs qui avaient perdu leur batterie, mais très peu de civils.
Le 23 au matin, je retournais à vélo à Mettet ; il y avait du brouillard. Je vis des soldats (des turcos) près des meules où ils avaient dormi, préparant leur déjeuner. Rentré chez moi, je descendis dans la cave linges, costumes, etc… Je vis passer quelques soldats français avec un officier qui jurait, mais ses hommes ne voulaient pas aller plus loin. Un avion vint survoler l’endroit et aussitôt un obus éclata au-dessus de nos têtes. Je n’attendis pas davantage ni les soldats qui disparurent. »  

Tamines ville martyre 

En août 1914 lors du massacre de Tamines on comptera 384 tués et environs 300 maisons détruites. Devant ces cruautés,  la plupart des civils prennent la fuite

 

Exode en août 1914 Sur cette photo d'exode, on remarque que les piétons doivent utiliser le bord du chemin.

 

Les moments d'allégresse des jours précédents sont ballayés par la brutalité de la guerre : 

Mr Pierpont, bourgmestre de Mettet, qui trinquait bourgeoisement avec les officiers français quelques jours plus-tôt, est recueilli misérablement à Sosoye par l’abbé Jean Bruyr :

« Mr de Pierpont, Bourgmestre de Mettet, sa femme, un domestique, très brave et deux servantes étaient réfugiés chez moi depuis le dimanche 23 au matin. Je les avais rencontrés sur la rue ; ils ne savaient où aller. Ils sont repartis pour Mettet le jeudi vers midi, après le départ des troupes allemandes ».

 

Récit de l’abbé Rigaux de Graux :

« 8 jours avant la bataille, le village avait logé un escadron de dragons français, mais il y avait des passages continuels de troupes françaises, artillerie, cavalerie, mitrailleuses, venant de Furnaux ou Ermeton et se dirigeant vers St Gérard ou la Sambre.
Samedi Soir, Il y une foule de réfugiés de Tamines, Falisolle, etc. Dès le samedi mon presbythère est rempli de ces fuyard, l’école aussi et bien d’autres maisons. 
Dimanche  23 au matin, les turcos se retranchent dans le village. Un officier français conseille aux habitants de partir ; en cinq minutes, le village est désert. Ces gens se dirigent vers Ermeton, Flavion, Philippeville. Je me décide aussi à partir, car je renonce à rester seul au village. ()
Tous les habitants de Graux sauf Mr Vandersnissen père, fermier et une infirme étaient parti fuyant l’invasion. A Bossière beaucoup de gens s’enfuirent : un certain nombre resta, trouvant refuge au château de Thomaz »
A 7H30, le curé de Graux quitte le village et se dirige vers Furnaux : 
Vers 7H30, je prends la route de Furnaux où j’arrive vers midi. Déjà, les routes sont encombrées de soldats en retraite. On avance lentement. Les gens se sauvent avec des chariots sur lesquels sont chargés des matelas, des coffres, des sacs d’avoine, des vivres : des bêtes à cornes sont parfois liées aux attelages. Tous ces gens enfiévrés, affolés, et les yeux hagards. On doit marcher sur l’accotement, car la route doit rester libre pour l’armée : canons, caissons, munitions filent au grand galop soulevant des nuages de poussières. Quel spectacle triste, déprimant, indescriptible et nous allons vivre pendant plusieurs jours successifs dans cette fournaise agitée !
De Furnaux, nous regagnons immédiatement Ermeton, puis Flavion.
Avant d’arriver à Flavion, nous eûmes une alerte : nous distinguions les canons allemands qui tiraient dans la direction d’Ermeton, de Furnaux ou plutôt nous voyions le feu de ces canons or en ce moment la route était extraordinairement encombrée : il fallait attendre. Nous nous sentions en danger. Peu à peu, la route se dégagea. 

 

La tenaille allemande se referme :
De Flavion dans la direction de Rosée, nouvelle alerte, on entend l’artillerie des deux côtés : vers la Sambre et vers Dinant. Il semblait que leurs feux se rapprochaient et que nous allions être cernés. » 

 

Biesme, récit de l’abbé Donis :

« Les habitants pris de panique avaient fui, les uns le samedi, les autres dans la nuit, les derniers dimanche matin. Ils partaient avec les soldats français, ceux-ci eux même faisaient l’impression d’avoir peur  devant la réputation de cruauté des Allemands. Les habitants se dirigèrent vers Corenne, Stave, Mettet, plus loin même ; certains revinrent de Chimay trois ou quatre jours après. 150 allèrent jusqu’en France. Il restait pour tout Biesme environ 50 personnes »

 

 

Oret: Souvenir de Léon Remy , fils de l’instituteur Hilaire Remy  :

L’exode : 
Avec notre famille, nous quittâmes le village avec un chariot et deux chevaux pour éviter les combats. Nous avions des chevaux, car nous possédions une sablière : un héritage du grand-père. Nous nous sommes enfuis  jusqu’à Rièzes près de Chimay mais là, nous avons été rattrapés par les Allemands et mon père décida de rentrer au village.

Le retour au village, notre maison incendiée :
Lorsque nous découvrîmes le village ce fut la consternation : le village avait subi la razzia ! Notre maison était brûlée, quelle désolation ! Nous avons dû aller chercher des fougères dans le bois afin de faire des matelas de fortune, je me souviens d’avoir dormi dans un bac à pain. 
La famille Lavy qui habitait la minuscule maison derrière l’école nous accueillit une huitaine de jours, ensuite Jacques Hubert (le grand-père de Flore qui habitait au même endroit que celle-ci) notre cousin nous loua deux pièces ; une en bas, une à l’étage en attendant de récupérer notre maison du Tienne de Biesme qui était occupée par des locataires.
Je me souviens que pendant la guerre, enfants, mes camarades et moi allions jouer dans les ruines des maisons brûlées.

 

Certains habitants passerons toute la guerre en exode en France et ne reviendront qu'après la guerre

Cimetière d'Oret. Angèle Lebrun partie en exode décéda en France à Martigné sur Mayenne en 1915. Son corps fut rapatrié à Oret​.

Martigné sur Mayenne est une commune située entre Rennes et Le Mans dans le Pays de Loire 

Cimetière de Stave: A la mémoire d'Emile Feraille décédé à Saint Martin sur Ocre en France le 31 mai 1917 à l'age 69 ans

Saint Martin sur Ocre està 150 km au sud de Paris

 

Un document rédigé probablement par le curé de Mettet vers 1917 fait état de 500 exilés en France, soit 15 à 16%de la population: c'est énorme!

 

Le studio Biot pendant la guerre. La famille est partie en exode.

Quelques planches remplacent la vitrine qui a été brisée par les Allemands en août 1914.

La famille Biot est en exil en France. Le père à repris ses activités en exil

Carte postale avec le cachet de E Biot Livry-sur-Seine (à gauche)

Ecoles  Belges en France lors de la guerre. Inscription sur le tableau: "Ecoles belges de Bonnière" (localité à 60 km au nord-ouest de Paris).  Cette photo provient du Fonds de Marc Laheurte et concerne des personnes de l'entité de Mettet. Ces personnes ne sont malheureusement pas identifiés.

 

Les atrocités allemandes en Belgique en août 1914 provoquent l'exode de centaines de milliers de Belges. Accueillis en France, ils sont reçus en héros, avant d'être taxés de profiteurs.

Au fur et à mesure des mois, le regard sur ces exilés change. En ces temps difficiles, certains Français se montrent de plus en plus hostiles. Ils les accusent de n’être que des profiteurs. "Les réfugiés reçoivent des aides de l’État français, ce qui correspond à ce que reçoit la femme d’un poilu combattant. Avec le temps, on trouve que cela est une charge pour le pays".

 

 

Le premier choc au sud de la Sambre :


Le 10e Corps rencontre les Allemands le 21 au sud de la Sambre. Les Français passent à l’attaque : si pour eux, c’est le baptême du feu, il n’en est pas de même des soldats allemands, ces derniers ont déjà connu les premiers combats contre les Belges depuis Liège. Les combats du 21 et 22 août sont extrêmement violents. 
L’attaque du 21 est précipitée et peu soutenue par l’artillerie qui ne sait sur quelles positions tirer. Les Français ne possèdent pas ou peu de cartes de la région, les informations ne circulent pas ou trop tard : attaquant audacieusement les régiments allemands qui coordonnent mieux l’action de l’infanterie, des sections de mitrailleuses et des batteries d’artillerie, Les Français ne s’imposent pas et reculent. 

http://www.centenaire2014.be/un-peu-dhistoire/

Août 1914, Tirailleurs algériens traversant Fosses-la-Ville.

 Compagnie de Zouaves

Récit de Georges Veaux 41e RI parution dans l’Ouest-Eclair « En suivant nos soldats de l’ouest » :

Les Allemands sont particulièrement déterminés : 

« Aussitôt, avec une audace inouïe, les « Boches » commencent à courir sur la passerelle, ils dégringolent dans l’eau sous le feu à répétition qui les accueille, mais ils continuent à se ruer sur le pont, ils veulent passer à tout prix et de ce fait sur vingt hommes qui s’élancent, 2 ou 3 arrivent à se tapir dans la prairie, pendant une demi-heure. Ils passent ainsi au prix de pertes énormes »

L’impact terrifiant de l’artillerie lourde cause un traumatisme important chez le soldat :
Ham-sur-Sambre :

« Tout à coup, j’entends un sifflement modulé,  passant au-dessus de nos têtes ; puis un éclatement formidable dans le bois à 200 mètres derrière nous, une colonne de fumée noire, des débris de fonte, des morceaux d’arbre, des pierres retombants de tout côté. Nous faisons connaissance avec les marmites de l’artillerie lourde allemande. Nous avons un moment de stupéfaction ; j’avoue pour ma part n’avoir jamais eu autant peur de ma vie, ni avant aujourd’hui, ni dans la suite de la guerre ( ) Une grosse marmite éventre un cheval dont les pattes arrachées sont projetées de tous côtés : le conducteur est lancé à cinq ou six mètres couvert de sang. Nous sommes glacés de frayeur par ce spectacle ; tout le monde est aplati le nez contre terre s’attendant à être tué d’un moment à l’autre. Les grosses pièces cherchent en vain nos batteries cachées avec soin dans les bois () nous avons sans doute été découvert car voici le bourdonnement de gros obus qui s’approchent. L’un deux passe au-dessus de nos tête et tombe dans la cour de la maison derrière nous, projetant des pierres, des débris de meubles et de la terre : un enfant de quatre ans à disparu réduit en bouillie

http://www.youtube.com/watch?v=koVXfN9-3DM

Le 22 août, le général Defforges est déterminé à  récupérer les terrains perdus. Les troupes françaises s’écrasent devant un mur de feu, elles chancellent puis reculent. 
Soldats comme officiers tombent sous la mitraille. Le colonel de Flotte (48e RI) et le colonel Trousselle (2e zouaves) sont mortellement blessés. A Le Roux, le général Boëcommandant la 20e division est grièvement blessé. Il sera opéré au poste chirurgical situé au collège des Jésuites de Florennes, puis fait prisonnier.

 

Encombrement généralisé à Fosses-la-Ville :

A Fosses-la-Ville où sont rassemblées les troupes françaises, c’est l’encombrement complet, les bataillons du 3e tirailleurs algériens restent bloqués dans l’après-midi pendant 2 heures.

 

Le Général Lanrezac est à Mettet le 22 août après-midi:


Le 22 août au début de l’après-midi, le général Lanrezac, commandant la 5e armée pousse son poste de commandement à Mettet (13H00) à proximité de celui du général Defforges au sud du champ de bataille. Du parvis de l’église de Mettet, il assiste au passage des troupes qui montent en ligne ou qui en descendent. Sur la route défilent des blessés et des habitants fuyant l’invasion.
C’est de Mettet que les nouvelles des opérations de la matinée lui arrivent. Il les transmet au GQG (Général Joffre). Lanrezac est déçu des opérations des 3e et 10e corps qui se sont lancées dans des attaques meurtrières et qui refluent. A 16H30, il envoie de Mettet un ordre de réorganisation à chacun de ses corps d’armée
Par la suite, Lanrezac reporte son poste de commandement à Philippeville.
(JMO de la 5e armée, Georges Gay la bataille de Charleroi P267)

Général Lanrezac, chef de la Ve armée Général Defforges, commandant du 10e corps Géneral Franchet d'Esperey, commandant du 1er corps

Le Pharmacien Joseph Berlier est témoin de l’arrivée de l’état-major de la Ve armée à Mettet :

« Le 22, Dans l’après-midi, on raconte que les Allemands sont repoussés, ce qui a l’air de confirmer ce bruit, c’est qu’un grand état-major vient d’arriver et paraît s’installer à demeure. Mais à peine les officiers de cet état-major se sont-ils installés qu’ils replient tous leurs bagages et retournent vers le sud ».

 

Un avion de reconnaissance de l’escadrille CM (Caudron monoplace) piloté par le lieutenant Paul Gérard affecté au 10e corps, se pose à Mettet ; le pilote signale :

« Lorsque j’atterris à Mettet, PC de l’armée où j’ai ordre d’apporter mes renseignements,  les 10e et le 3e CA ont reculé d’une dizaine de kilomètres, le PC de l’armée s’est replié et je ne trouve  que des éléments d’infanterie. Fort heureusement, l’ennemi, très éprouvé lui-même a suivi mollement, mais la place de mon avion n’est pas vraiment en première ligne et je me prépare à partir ».

Caudron monoplace Casque allemand provenant d'Aiseau, transpercé par une balle. (Collection particulière)

A la fin des combats du 22, si les Allemands ont essuyé des pertes sensibles, ils réussissent à faire reculer les Français qui laissent derrière eux, des milliers de morts et de blessés, dans les plaines d’Auvelais, d’Arsimont, de Tamines, de Falisolle, de Roselies, de Leroux, … Ces soldats, écrasés par une artillerie de campagne et une artillerie lourde, plus efficaces doivent après ce premier choc battre en retraite vers Fosses-la-Ville, Sart-Eustache, Pontaury, Devant-les-Bois, Biesme, Mettet. 
Le soir, les routes sont encombrées de soldats de toutes armes. Les blessés refluent en grand nombre. Si certaines troupes refluent en bon ordre, d’autres sont en débandade.

Témoignage de Julien Lemordant du 41e RI de la 19e division:  ( Hanotaux, histoire illustrée de la guerre de 1914, tome 5, p294)

​« 22 août, les routes étaient déjà encombrées de fuyards. Si ce n’était pas la débâcle, c’était pourtant quelque chose de sinistre que ce reflux de nos troupes du 10e corps, hachées, décimées, toutes les unités confondues, vers la petite ville (Fosses) qui les avait vus descendre en si bon ordre, deux jours auparavant, clairon en tête, les molles pentes conduisant au fleuve. Des hommes avaient jeté leurs armes, des compagnies n’avaient plus d’officier,….
Les Allemands qui nous poursuivaient de près, étaient sur nos talons à Fosses le soir à 20H00 ». 

 

Récit de l’abbé Donis :

« Samedi 22, le curé de Biesme arrête une débandade : des simples soldats sans chef étaient refoulés. Il leur conseille d’aller se reformer du côté de St Gérard,  ils le firent à Biesme même »

 

 

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